Après un bref briefing donné en salle de la Treille par Philippe c'est le départ du 25 km qui se donne en premier à 8 h 30 précise sous une pluie encore modérée. Le groupe constitué d'environ 70 trailers s'élance ainsi vers non seulement 25 km de chemins boueux mais aussi vers 1200 m de dénivelés positif et ce sous un lavage permanent et automatique venant du ciel certes mais non géré par une application précise...
Pour aussi 70 autres trailers environ le départ est donné à 9 heures pour 12 km de course par Philippe Delachenal en présence de Michel Bouvier, sous son parapluie, maire de Saint Pierre d'Albigny . La pluie n'est plus modérée et qui plus est un peu glacée mais ceci n'atteint aucun des participants (tes) preuve s'il en est que lorsque l'on aime ce que l'on fait rien ne nous parait pesant.
A 10 heures c'est le départ des deux marches, celle de loisirs ( entendez chantante sous la pluie) et celle Nordique où toutes les articulations gémissent joyeusement. La pluie n'a pas cessée mais son intensité s'est adoucie.
Dans l'après midi à 15 h ce sera la balade du Patrimoine sous la direction d'Yves Pagean. Censé faire le tour des lieux historiques de St Pierre d'Albigny elle s'arrêtera juste avant les dites écoles du Haut après avoir évoqué la venue du Général De Gaulle en 45 et l'histoire de la place Dubettier bienfaiteur de la ville l'orage obligera les participants à continuer la promenade au P'tit Café sur un dossier photo.
Il arrive ! Il arrive ! il arrive le premier des 12 km... L'accordéoniste joue sa complainte de joie... En une petite heure il les a faits... On ne chronomètre pas ce trail, c'est un Trail plaisir de courir, plaisir pour sa propre performance et le sourire sous ce temps exécrable n'est pas de rigueur il est simplement naturel... C'est du pur plaisir et cela se verra chez tous les concurrents.
L'accordéoniste fait onduler son instrument et l'air porte la musique. Elle arrive ! elle arrive ! La première traileuse des 12 km... entendrons nous à peine un quart d'heure après. Elle entre ruisselante, souriante, contente de sa performance dans la pluie glacée qui l'a détrempée jusqu'au os sans jamais refroidir son ardeur.
Les premiers des 25 km arrivent eux aussi détrempés, mollets maculés de boue contents de leurs performances. Ils pointent leur temps qu'ils ont contrôlé eux mêmes à la table d'accueil de l'arrivée. 2 heures et 6 minutes pour le premier, remarquable au regard des conditions météorologiques dans lesquelles cette course printanière s'est effectuée.
C'est l'arrivée tranquille et souriante de la Première Dame des 25 km parcouru en 2heures et 16 minutes. Soit dix petites minutes après le premier masculin. Compte tenu des conditions éprouvantes dans lesquelles la course s'est déroulée on peut considérer que femmes et hommes sont ici à égalité avec quand même un accessit d'endurance pour la féminité.
A partir d'ici les arrivées du 25 et 12 et même 11 km se mélangent. On ne sait plus, seuls les concurrents le savent, leurs dossards de papier fort pourtant ont disparu fondus par la pluie, dégradés par leur transpiration, ou peut-être même tombés sur le parcours...Ils vont arriver un à un, clairsemé en majorité, les uns contrôlant leur temps dès le portique, les autres sans s'occuper de leur performance mais heureux de l'avoir faite.
La famille, les amis concurrents ou non accueillent et font le selfie de tradition maintenant. Les concurrents des marches arriveront quand à eux groupés vers midi avant que les tous derniers participants des trails passent le portique d'arrivée.
Et puis il y a ceux qui sont dans la course sans être dans la course. Ils sont partout au carrefour des chemins et des routes ce sont les signaleurs, ils signalent le passage aux traileurs et le cas échéants stoppent les automobiles. Il y a ceux qui à table accueillent et prennent les inscriptions et les arrivées. Il y a ceux qui accueillent servent le café ou le thé, préparent et mettent en place le réconfort gustatif des concurrents à l'arrivée où il y a celui qui les accompagne à l'accordéon. Enfin il y a ceux dans l'ombre, heureusement à l'abri des intempéries, ils œuvrent en cuisine pour préparer et servir le repas de midi pour quelques 120 personnes. En tout dernier lieu il y a ceux qui débarrasseront, nettoieront, rangeront salle et chemins une fois la fête finie. Ce sera souvent les mêmes ensemble, mélangés...et partageant leurs avis.
Ils forment tous une sacré famille, ils Font, ils ne savent d'ailleurs que Faire, prendre le poste que l'organisateur attribue et pour lequel ils sont volontaires, pas de YaKa chez eux, que ce soit ingrat ou pas pourvu que ce soit utile, nécessaire et qu'ils ne soient pas seuls : on les appelle les Bénévoles...
Que serais-je sans vous ? comme dit l'accordéon et la chanson.